Résidence de 8 semaines
du 06 au 12 mars
du 16 au 22 avril
du 15 au 25 mai
du 16 au 23 juillet
Une première restitution aura lieu courant juillet
Résidence soutenue par le Ministère de la Culture dans le cadre du dispositif Capsule.
Avec le soutien du gîte Un olivier dans les étoiles.
Stimultania accueille à Givors l’artiste photographe Mathieu Farcy pour sa résidence 5 étoiles, de mars à juillet 2023. Au fil de ses séjours réguliers, il développe son projet L’eau qui dort, autour du corps et de ses mécanismes de contraintes avec une dizaine d’habitants.
Après un premier temps de repérage et de prise de contacts en mars, Mathieu a commencé en avril à rencontrer individuellement les personnes qui ont accepté de prendre part au projet. De ces intenses discussions partagées, des images ont commencé à émerger, inspirées par les histoires singulières.
Une première restitution de cette création aura lieu courant juillet.





Est-ce qu’existent, à l’intérieur de chacun.e, des gestes repliés ? Est-ce que les corps qui subissent le monde replient des gestes en eux, comme une protection ? Est-ce que faire-avec celles et ceux que ces gestes habitent permet d’entamer un dépli ensemble ? De créer des œuvres à partir de ces gestes ?
L’eau qui dort, c’est l’eau que l’on a tort de ne pas considérer comme dangereuse, tempétueuse, vivante. C’est celle dans laquelle on jette des cailloux sans se dire qu’elle se réveillera bientôt.
L’eau qui dort, c’est celles et ceux dont le corps subit les contraintes de production, d’exclusion, de mise à l’écart.
Ce sont les personnes prostituées, les jeunes des quartiers qui s’embrasent, les fous et folles que l’on enferme, les ouvrièr.e.s qui ont des soucis psychosomatiques, les SDF, les toxicomanes, les innombrables invisibilisé.e.s qui restent sous les radars.
L’eau qui dort prend racine dans ces postures imposées, subies consciemment ou non. Comment le corps ploie-t-il sous les contraintes ? Comment les oppressions vécues entament-elles le corps ? Quelles traces laissent-elles ? Le corps peut-il reprendre possession de sa liberté, peut-il se déplier par la création ?
Texte Mathieu Farcy
Mathieu Farcy, né en 1985, vit à Marvejols. Photographe après avoir été éducateur spécialisé, Mathieu Farcy place la question de la « disqualification sociale » au centre de son travail. L’intérêt qu’il porte à la parole et à la place d’autrui dans la société n’a cessé de traverser sa pratique photographique. Ses différents travaux s’inscrivent dans une réflexion autour de ce qu’il nomme des “documentaires horizontaux”, dans lesquels il implique les participants et les considère comme tout autant responsables de la création que lui. Circulation(s) festival de la jeune photographie européenne 2019
Après l’avoir abordée au travers de deux projets : un reportage avec les ouvriers en réinsertion de l’usine Le Relais, dans la Somme et un documentaire vidéo sur les ouvriers de Goodyear à Amiens, il réalise un projet au long cours autour du lien entre le visage et l’identité. D’abord la série « Chers à canons », sur les visages défigurés de survivants de la première guerre mondiale puis une collaboration avec des patients atteints au visage par le cancer, en reconstruction (physique et mentale).
