Faire les choses à moitié

Benoît Luisière et Stéphane Castet

  • RÉSIDENCE DE CRÉATION

05/09/2018 - 31/05/2019

GIVORS

Parcours autographique © Benoît Luisière, Stéphane Castet

Résidence de 9 semaines entre septembre 2018 et mai 2019.

Restitution le 24 mai 2019, parcours/visite guidée en centre ville et conférence de Benoît Luisière et Stéphane Castet.

Présentation du livre Faire les choses à moitié, le 19 décembre 2019, à Stimultania Givors.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la ville de Givors, les bailleurs OPAC 38 et 3F.

En 2017, Stimultania ouvre une résidence de création sur le territoire de Givors. Sur 9 semaines, un artiste est invité à y développer sa démarche, sans contrainte. Cette première expérience se clôture par l’exposition de Po Sim Sambath à la Mostra, en septembre – décembre 2017.

En 2018, Stimultania poursuit l’expérimentation : faire circuler les œuvres au sein de l’espace public, tout au long de la résidence. Décloisonner, bousculer les habitudes, développer une réflexion sur la présence d’artistes et d’œuvres au sein de la ville. Stimultania invite un photographe, Benoît Luisière, et un scénographe, Stéphane Castet, qui travaillent ensemble pour penser l’installation en même temps que la création. Leur mot d’ordre : « faire les choses à moitié ». Et inviter les habitants à faire le reste.

En novembre 2018, lors des trois premières semaines de résidence, ils ont sillonné la ville, investi les bars, fait le marché. Ils sont passés chez le coiffeur pour une coupe réglementaire ; ont refait l’enseigne lumineuse de Helder, le restaurateur portugais. Ils ont pris la pose aux côtés des gérantes des bars de la Société Récréative Portuguaise et de l’association oranaise, trônant à présent entre l’image du Président et les trophées. Ils ont rencontré les concierges et les habitants de la Cité des Étoiles. Ils ont parlé de photographie utile, d’intérieur et d’extérieur, d’opacité et de transparence, d’entre-soi et d’identité.

Dans la seconde période de création en février 2019, les artistes convainquent la correspondante locale du Progrès de faire paraître un faux article les présentant comme des artisans récemment installés à Givors, le concierge de la Cité des Étoiles aide à la récolte photographique de système D urbains, la caravane fait sa première sortie en ville.

La troisième période, en avril, connait de nouveaux rebondissements. Elle se concentre principalement en centre ville, autour de la Cité des Étoiles, quartier emblématique de Givors. L’office de Tourisque s’installe sur la place du marché et une installation est fabriquée avec les habitants pour diffuser les images de système D. Une plaque commémorative tombe à l’eau, l’autre est inaugurée sur la terrasse du gîte des Oliviers, qui a accueilli les artistes pendant 9 semaines. Un « gâteau » de briquets Comme à Givors est affiché en hauteur, sur une des terrasses collectives, et mystérieusement arraché 20 minutes plus tard. Le rire qui devait suivre le cours du Rhône se retrouve une fois sur le toit de la caravane puis une autre à la pointe de la terrasse, tel la proue d’un bateau.

Découvrez l’itinéraire de Benoît Luisière et Stéphane Castet dans le cadre de leur résidence de création à Givors :


Benoît Luisière est né en 1972 et vit à Saint-Gaudens. Issu d’une formation de documentaliste, il s’approprie les formes anonymes et ordinaires de la photographie. Depuis 2015, il expose à Braga (Encontros da Imagem), Lannion (L’Imagerie), Metz (La Conserverie), Toulouse (Château d’Eau), Marseille (FoTo FooT), Memento Auch. Il est édité par Filigranes, Galerie 2600, Innocences et paru chez Gup, DerGreif, Phases Mag, Dienacht, Club Sandwich.


Stéphane Castet est né en 1976 à Brive. Il vit à Montauban, travaille à Toulouse et ailleurs. Diplômé en 2002 de l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse avec les félicitations du jury, Stéphane Castet est un artiste dont le sens du collectif l’amène à dépasser le seuil de la création personnelle pour imaginer avec les autres et pour les autres. Il est depuis 2012 membre du collectif IPN et artiste associé à TA Toulouse. À la fois, plasticien, scénographe, faiseur d’œuvres, « ce brouilleur de genres » fait du domaine artistique son terrain de jeu où seule la création et son essence première priment. Il a collaboré avec de nombreuses institutions dans le domaine des arts actuels comme le Printemps de Septembre, Le Ciam, La fabrique, Calvi on the rock, le Parvis, le centre d’art nomade, ou, plus récemment, a travaillé comme responsable régie artistique de Memento (Nouvel Espace Départemental d’art Contemporain). Il conçoit également les scénographies des expositions du musée de l’affiche à Toulouse. Invité à de nombreux événements et expositions d’art contemporain (Bricodrama, Centre d’art et de photographie de Lectoure, parcours typographique Tournecoupe) Stéphane Castet développe sa pratique artistique du bricolage autour d’une réflexion humoristique sur nos pratiques populaires et contemporaines.