Rêves partis

Se remémorer un rêve ou un cauchemar, de la veille ou d’il y a des années, c’est ce que Guillaume Chauvin propose aux élèves de première CAP bois–serrurerie–métallier. Ils sont invités à le mettre en scène et à le photographier. Costumes, décors, postures et cadrages font naître des atmosphères comiques, tragiques ou fantastiques.

Au sein de cette édition, chaque photographie illustrant un rêve est associée à une phrase commençant par « J’ai rêvé ».

Parmi les thématiques, des sujet légers, drôles, décalés : « J’ai rêvé que je mangeais en cours une pizza aux soldats. » ou « J’ai rêvé emmener une go en soirée avec ma Mustang. » Des fantasmes liés à une activité, un métier ou un moyen de transport : « J’ai rêvé mettre un but en finale de ligue des champions » ou « J’ai rêvé être en moto compteur à fonds. » On trouve aussi des scènes de violences : « j’ai rêvé démembrer quelqu’un en mille morceaux. » et beaucoup de chutes : « dans le vide », « dans l’eau », « depuis un gratte-ciel ».

Ainsi ces sujets témoignent des angoisses ou aspirations communes des adolescents, auxquelles chacun peut s’identifier.

Si ce projet est mis en lumière dans ce livret, il fait l’objet d’une exposition (Dépêche-toi de vivre) au sein de Stimultania en 2018. « Rêves partis » trouve alors sa place aux côtés de deux autres créations menées par Benoît de Carpentier, Fabienne Swiatly et Melania Avanzato avec des hommes incarcérés d’un part, et des adolescents d’autre part.