C’est la crise mais tout va bien

Amélie Viale et 21 quatrièmes, 12 premières, 6 adultes

  • CRÉATION ARTISTES / PUBLICS

11/01 - 03/06/2022

Givors

Photographies et textes réalisés par la classe de quatrième du collège Lucie Aubrac, la classe de première option arts du lycée Aragon, un groupe d’adultes volontaires, habitants et professionnels de Givors

Intention artistique pensée et menée par Amélie Viale, photographe

Temps de création mené sur quarante heures, de janvier à mars 2022.

Avec Leila Moumen, professeure d’arts plastiques.

Au collège Lucie Aubrac, au lycée Aragon, dans la ville de Givors.

Restitution : exposition et présentation du projet par l’artiste et les élèves lors de l’événement commun rassemblant trois projets d’intervention portée par Stimultania autour de la notion de travail, à Givors, le 3 juin 2022.

Intervention portée par Stimultania

Soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon.

Une première envie, celle d’embarquer des élèves du collège Lucie Aubrac de Givors dans une création d’œuvre collective avec Amélie Viale, photographe. Une seconde, celle d’ajouter une pierre aux réflexions menées par Stimultania autour de la thématique du travail. L’angle choisi est plutôt osé : inspiré par une série de l’artiste, le projet propose de questionner la notion de burn-out. La crise, l’épuisement, le trop-plein : des termes qui parlent à tous, à différent niveau, que ce soit dans un contexte professionnel mais aussi scolaire, personnel, social. Des termes qu’il s’agit d’aborder avec recul pour mettre à jour d’autres notions liées telles que la résilience, le changement, l’adaptation.

L’enseignante arts plastiques de Lucie Aubrac n’a pas froid au yeux. La thématique l’intéresse, en plus de la classe de quatrième, elle propose d’embarquer des premières du lycée Aragon. Pour compléter et multiplier les approches, un troisième groupe d’adultes volontaires, issus de milieux professionnels divers, est constitué.

Si le sujet est délicat voire grave, l’approche proposée par l’artiste reste légère et distanciée. C’est avec de l’humour, du décalage et pas mal d’auto-dérision qu’elle entraîne chaque groupe à s’emparer des exercices qu’elle propose pour mieux les revisiter. Mises en scène avec couverture de survie, photomontages de clones, choix d’objets fétiches, fabrication de GIF tourne-en-rond, confection de grigris et cartes de vœux etc. Le programme est dense et complet, l’objectif étant de fabriquer des “kits pour personne en crise” composés d’éléments photographiques et textes, à donner ou à garder pour soi.


Née en 1982, Amélie Viale vit et travaille en région lyonnaise. D’abord architecte d’intérieur, Amélie Viale se spécialise durant ses études dans la conception d’images 3D. Aujourd’hui, elle allie ses compétences architecturales à l’image : la matière qu’elle préfère manipuler. Artiste plasticienne depuis 2011, elle utilise la photographie, la performance et l’installation comme outils d’expression pour ses sujets d’expérimentation. « En partant de mon expérience personnelle, j’allie des histoires touchant le plus grand nombre : le deuil, l’abandon et la séparation font partie de mes préoccupations artistiques majeures. » Son travail est motivé par la recherche et l’expérimentation de nouvelles passerelles entre l’idée, sa représentation et sa concrétisation, associés à une réflexion sur les notions de trace et d’éphémère.