Évoquer le Liban dans sa chair : regards croisés

TABLE-RONDE 18H30

  • Rendez-vous

26.04.2024

  • Strasbourg

Rencontre avec Stéphane Lagoutte autour d l'exposition "Liban, Stratigraphie" à Stimultania

VENDREDI 26 AVRIL

18h30 à 20h

Stimultania Strasbourg

33 rue Kageneck

VOIR L'EXPOSITION

Entrée libre dans la limite des places disponibles

En lien avec la programmation du Lieu documentaire et de l’INA Grand Est, “Le livre à l’écran”.

La table ronde “Évoquer le Liban dans sa chair : regards croisés” est une proposition de Stimultania, pôle de photographie, co-réalisée en partenariat avec le Réseau Diagonal, avec le soutien de la Ville de Strasbourg, dans le cadre de la semaine inaugurale de Lire notre monde, Strasbourg Capitale Mondiale du Livre UNESCO 2024.

Pour clôturer l’exposition de Stéphane Lagoutte, “Liban, stratigraphie” à Strasbourg, Stimultania invite Dima Abdallah, auteure, Farès Chalabi, philosophe, Sirine Fattouh, artiste plasticienne et Stéphane Lagoutte, photographe, pour une table-ronde autour du Liban. Elle sera animée par Yasmine Chemali, directrice du Centre de la photographie de Mougins et responsable des collections d’art moderne et d’art contemporain et régisseur au musée Sursock de Beyrouth entre 2014 et 2020.  

Quatre voix pour raconter son Liban. Car il n’est qu’une suite de récits marginaux capturés par la caméra, croqués sur le vif, filmés lors d’un périple ou narrés dans un roman. Les images sont avant tout celles de mémoires fragmentées et fracturées. Conséquences intimes des conflits et des guerres sur les individus, ces récits pallient à l’impossibilité de l’écriture d’une histoire officielle. Là où l’espace n’est pas structuré reste la déambulation, mode opératoire choisi par les quatre intervenants pour évoquer un pays. La table ronde offrira un espace pour penser la mémoire collective, l’engagement, les composantes d’une culture vivante ou encore l’esthétique qui s’en dégage, plaçant au cœur de la réflexion la perception et l’appropriation.


Yasmine Chemali, directrice du Centre de la photographie de Mougins
Ayant suivi une formation d’histoire de l’art et de conservation du patrimoine à l’École du Louvre, Yasmine Chemali devient responsable d’une collection privée de photographies de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, la collection Fouad Debbas. Elle est ensuite nommée responsable des collections d’art moderne et d’art contemporain et régisseur au musée Sursock de Beyrouth entre 2014 et 2020. En 2020, elle regagne Mougins pour y dédier son savoir-faire et exigence en matière de conservation et de gestion des expositions.

Stéphane Lagoutte, photographe
Après des études aux Beaux-Arts, Stéphane Lagoutte se tourne vers la photographie documentaire. Depuis le champ du journalisme d’information, aux marges de la société, il s’intéresse principalement à la relation entre l’homme et son environnement. Sa photographie est aujourd’hui multiforme : de la presse aux galeries et aux musées, il navigue entre reportage traditionnel et photographie conceptuelle. Depuis 10 ans Stéphane Lagoutte documente Beyrouth. En cinq séries, il étudie la succession des strates qui constituent l’histoire contemporaine du Liban. Et si elles semblent se mélanger, les faits ne se répètent jamais tout à fait à l’identique. Entre mémoire et actualité, le photographe emprunte de nouvelles voies. Surimpressions, agrandissements, détails, de nouvelles formes d’écriture se répondent et se complètent pour rendre compte de la situation du pays.

Dima Abdallah, auteure
Née à Beyrouth en 1977, Dima Abdallah a grandi pendant la guerre civile avant de s’exiler en France en 1989. Elle a toujours écrit depuis toute petite. Elle a suivi des études d’histoire de l’art et d’archéologie. Elle a publié deux romans, Mauvaises herbes en 2020 qui a été très remarqué, et Bleu nuit en 2022, tous deux chez Sabine Wespieser éditeur.
Dima Abdallah est marraine de Strasbourg Capitale Mondiale du livre UNESCO 2024.

Farès Chalabi, philosophe
Farès Chalabi est né à Beyrouth en 1977. Il obtient une licence en philosophie en 2002 de l’Université Libanaise et un diplôme en architecture en 2004 de l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA). Il poursuit ses études de philosophie à Paris 8 où il obtient son Master 2 en 2008 et un doctorat en 2017. Entre 2012-2020, il enseigne la philosophie et l’histoire de l’art au Liban d’après-guerre à l’Université Américaine de Beyrouth (AUB) ; dirige des travaux d’étudiants en art plastique et enseigne la théorie de l’art à l’ALBA ; et intervient dans le cadre du programme Critique d’Art et Curatoriat à l’Université Saint-Joseph (USJ). Aujourd’hui Farès Chalabi enseigne la philosophie au Lycée Le Corbusier à Poissy. Ses orientations de pensée s’inspirent du travail de Gilles Deleuze et Michel Foucault et portent sur l’ontologie comparée, la théorie de l’image et les politiques de la résistance.

Sirine Fattouh, artiste
Artiste, chercheure et enseignante à l’École Supérieure d’Art d’Avignon, Sirine Fattouh est née en 1980 à Beyrouth. Les déplacements constants dus aux guerres et aux conditions socio-politiques ont forgé chez elle un sentiment d’exil intérieur qui l’amènent à explorer son environnement dans toute sa complexité et à y faire émerger des histoires d’individus dont la parole est marginalisée. Fattouh s’intéresse aux histoires non officielles, celles qui sont considérées comme anecdotiques. Elle puise son inspiration dans son passé et son présent afin d’explorer la relation complexe qu’elle entretient avec son pays d’origine et les conséquences des conflits et des guerres sur la vie quotidienne des gens.