EXPOSITION BACK TO BLACK

  • Ateliers de pratique dans l'exposition

© Stimultania

Timor oriental, 2006 – Guatemala, 1982 – Chili, 1974 – Tchétchénie, 1995 – Paris, 2020 – Afghanistan, 1999 – Géorgie, 2017 – Roumanie, 1989 – Québec, 1994 – Groenland, 2020 – Italie, 2015… Back to black = 97 oeuvres de 1974 à nos jours, 20 photographes-auteurs. 

Back to black est une exposition collective réunissant les vingt membres de l’agence MYOP autour de la pratique du noir et blanc et donnant largement la parole aux photographes. L’exposition a été conçue et montrée pour la première fois à l’occasion de MYOP in Arles 2021, Galerie Henri Comte. 

Dans une agence qui revendique la diversité des écritures, le noir et blanc reste une culture commune, un point de référence, de racines et une source d’inspiration. 

La pratique du noir et blanc, par l’indépendance et la liberté de traitement qu’elle procure, par la richesse des techniques de tirage, représente un terrain d’expérimentation idéal, souvent très artisanal, souvent solitaire. Le laboratoire est un lieu d’introspection. Un lieu où la technique permet d’aller au plus près du rendu souhaité par l’auteur. 

Des textes accompagnent cette exposition. Chacun témoigne d’un attachement viscéral à une pratique qui permet tour à tour d’offrir un refuge dans l’intime lors de bouleversements de vie, une réappropriation du médium lorsque la lassitude s’installe, un choix fort et ambitieux sur des sujets que les photographes jugent importants pour eux, une manière personnelle de voir différemment. 

Commissariat : Olivier Monge 

Scénographie : Roxane Daumas, Olivier Monge 

Coordination MYOP : Guillaume Binet, Antoine Kimmerlin, Stéphane Lagoutte 

Tirage Piezography*: Yonnel Leblanc / Initial Labo 

Production : Agence MYOP 


ATELIER “DE LUMIÈRES ET D’OMBRES”

Oan Kim est co-fondateur de l’agence MYOP qu’il crée en 2005 avec Guillaume Binet. Son oeuvre photographique, entre fiction et documentaire, porte une attention particulière au traitement de la lumière. Sa pratique de la photographie noir et blanc lui permet de jouer avec les ombres, les lumières, les matières. À la limite de l’abstraction, son travail plonge le regardeur dans un univers tirant vers le fantastique. 

Après un court temps de discussion autour des oeuvres de Oan Kim, les élèves sont invités à faire l’expérience de l’ombre et de la lumière – essence même de la photographie. 

Répartis en petits groupes dans la salle d’exposition plongée dans l’obscurité, les élèves fabriquent des images à l’aide de systèmes lumineux, d’objets, de feuilles de papiers, d’encre de chine et de fusains. 

Collectives ou en individuelles, minuscules ou grandioses, complexes ou minimalistes, ses compositions vont permettre d’aborder de manière ludique certains grands principes de la photographie : la lumière comme élément indispensable, les notions de cadrage et de composition, l’image créée à partir d’un élément du réel etc. 

ATELIER “RETOUR DE REPORTAGE”

L’exposition Back to Black met en avant le lien qu’entretiennent les photographes de MYOP avec le noir et blanc mais aussi avec le métier de photojournaliste. Stimultania propose de prolonger les questionnements autour de ce métier et des sujets de société présents dans l’exposition (Afghanistan, confinement, migration). 

Par petits groupes, à l’aide d’un ensemble de photographies issues de l’exposition, de documents, de mots-clés, d’articles de presse mis à disposition, les élèves sont invités à reconstituer et interpréter un événement. À la manière d’une équipe de retour de reportage, ils vont se retrouver face à un ensemble d’éléments à assembler, comprendre, enrichir puis mettre en page. Mais le monde de la presse est rude, pas de place pour le reportage dans les journaux classiques : l’objectif est donc de créer un fanzine* (quatre à huit pages maximum), objet libre, expérimental et engagé. 

L’atelier est adapté au niveau des élèves. L’enjeu n’est pas tant de connaître les événements réels traités ni d’avoir des compétences poussées en graphisme et en édition ! L’atelier favorise le travail collectif, l’interprétation et la créativité. 

Le fanzine ainsi que les discussions qui vont découler du travail de chaque équipe peuvent être finalisés en classe afin d’approfondir ce qui a été ébauché pendant l’atelier. 


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