Journal de bord, Dominique Pichard

© Dominique Pichard

Mercredi 1 février 2017, jour 0

Demain, je rencontre les jeunes du lycée professionnel Picasso à Givors. En avril, je vais avoir quatre jours pour réaliser un projet avec une vingtaine d’entre eux.

Chaque atelier ou résidence à ses exigences, et en tant qu’intervenant il est toujours intéressant et formateur de composer ses projets en contournant ses contraintes. Si elles sont d’ordres diverses et que certains éléments sont anticipables, le facteur humain reste toujours une variable hasardeuse.

Principale difficulté de ce projet : le temps. Sur les autres résidences pour lesquelles j’ai eu l’occasion d’intervenir j’ai toujours eu la chance d’avoir plusieurs mois, voire plusieurs années.  Le confort d’un projet dans le temps est pouvoir réajuster le tir lorsque l’idée théorique qu’on s’est faite est éloignée de la réalité, le temps est aussi un filet de secours.

Le temps et la temporalité, sur de nombreux aspects, sont des données précieuses dans la pratique de photographe. Si je manque de temps sur ce projet, cela implique que je vais devoir taper juste dès le départ sur mon approche, du moins m’en rapprocher au mieux.

Il me semblait donc important de consacrer un temps en amont pour rencontrer ces jeunes et les enseignants – Nadège et Malika, respectivement enseignantes en arts plastiques et documentaliste – et laisser un temps de latence avant la réalisation du projet. Briser la glace et créer rapidement une relation de confiance réciproque.

Selon les enseignantes, les lycéens ne jouissent apparemment pas d’une excellente réputation à Givors. L’image “pi-cassos” leur colle à la peau. L’objectif va être de déconstruire cette image par la photographie, en trouvant la balance idéale pour que le résultat ne soit ni trop consensuel, ni trop conceptuel. Travailler le fond et simplifier la forme – une chose simple sur le papier mais pas toujours évidente en pratique. Lors de mes premiers échanges avec l’équipe de Stimultania, nous discutions de la démarche de Stimultania et de l’accessibilité de l’image, ce qui fait résonance avec ma propre approche de la photographie.

Première étape, contextualiser : prendre la température globale du territoire. Je ne connais pas grand chose de Givors, mais les commerces fermés ornés d’enseignes aux graphismes désuets – vestiges sans doute d’une période plus prospère – , les cafés communautaires ou le siège du PCF qui défilent sur mon passage me donnent le sentiment d’un terrain connu, celui des quartiers populaires dans lesquels je me sens plutôt à l’aise. Je ne sais pas si c’est la dopamine engendrée par le soleil que je n’ai pas vu depuis des semaines, mais je me sens assez en confiance et à ma place pour l’instant.

Pour l’anecdote, je décide de rentrer dans un café dans l’espoir de creuser mon opinion sur la population du quartier. La déco est celle de n’importe quel PMU, la télévision qui braille du BFMTV est entrecoupée des éclats de rires rocailleux de la clientèle. Elle est exclusivement masculine et de classe populaire, pas mal de “gueules” qui jouent aux cartes en fumant clope sur clope. La scène est un mélange d’un Kervern/Delépine et d’un Boardwalk empire.

Je pose mon AE-1 et mon carnet de note sur la table, moins de 20 secondes plus tard, je suis encerclé par le patron du bar, un mix de Dikkenek et de Trump du bled, et de deux personnages qui n’ont pas l’air de vouloir débattre sur l’art contemporain. Le taulier me braille : “C’est la mairie qui t’envoie?”. J’ai du mal à contenir mon sérieux et je ne peux m’empêcher d’y répondre avec un trait d’humour compte tenu de l’état des quarante ans bien tassés de mon boitier. Erreur. Le brouhaha ambiant s’interrompt.

Je me ravise et je laisse le second degré de côté pour expliquer ma présence et la façon dont je documente mon passage, l’atmosphère se détend sensiblement, j’arrive à négocier une image de la façade du bar, mais leçon prise, je ne suis pas en terrain conquis.

Je quitte le bar pour me rendre à Stimultania, une certaine effervescence est présente dans l’air avec la préparation de l’arrivée d’un grand nom de la photographie au printemps #nospoilers, j’y finalise avec Matilde, chargée des publics, les derniers détails de notre rencontre du lendemain.”


Jeudi 2 février 2017, jour 1

Je monte le Chemin de la côté à cailloux en direction du lycée accompagné de Matilde, nous suivons un groupe de lycéens qui ponctue toutes ses demi-phrases par des termes plutôt fleuris, la situation me fait sourire. L’entrée du lycée est gratifiée de grilles, censées faciliter le contrôle des entrées ce qui me laisse pour le moins perplexe.

La matinée est consacrée à la présentation des actions de Stimultania par Matilde et l’analyse d’images par le biais du jeu Les Mots du Clic. J’avais découvert cet outil pédagogique via le pôle strasbourgeois de Stimultania et je suis très curieux de voir comment cet outil fonctionne sur le terrain.

Sur ce type de public et compte tenu de l’usuelle passivité des lycéens, il est très difficile de jauger l’intérêt porté à un projet. Mais malgré cette apathie de surface, le jeu accroche les adolescents. Il est toujours amusant de croire qu’on a perdu un jeune en route parce qu’il a la tête enfoncée dans son sac depuis quinze minutes, et qu’il se relève brusquement pour répondre – avec une pertinence surprenante – à une question, pour retomber aussi sec dans sa position initiale.

Sur l’analyse d’un portrait de Denis Rouvre issu de la série “Kanak”, la lecture de l’image par certains élèves semble complètement parasitée par l’aspect androgyne du portrait d’Agathe Nonmeu. En découlent des échanges sur le genre, et de comprendre pourquoi le fait de ne pas savoir si le sujet est un homme ou une femme nuise à l’analyse de cette photographie. J’affectionne ce genre d’échanges. Bien que ces lycéens soient loin d’être le public le plus “difficile” auxquels j’ai eu à faire, il est plus que plaisant de faire ces apartés, ces ateliers sont un moment privilégié pour débattre et déconstruire pas mal de sujets.

Même si je n’interviens que très peu, je ne perds pas une miette des réactions de ce groupe qui vont me permettre d’affiner l’angle de ma présentation cet après-midi.

Pendant la pause déjeuner, Matilde et moi interrogeons les élèves du lycée Aragon qui cohabitent avec ceux du lycée Picasso pour récolter leur perceptions sur ces derniers. Le résultat est fort intéressant : même si sur une vingtaine d’élèves interrogés quelques idées reçues ressortent, elles restent très minoritaires. Je garde ces retours sous le coude pour la suite qui me seront sans doute très utiles.

Je demande également à Nadège et Malika la possibilité d’une heure supplémentaire cet après-midi pour développer confortablement quelques ateliers pratiques et un brainstorming sur ce qui les représente et la façon dont ils se sentent perçus.

À ce stade, l’équipe de Stimultania m’appuie sur mon projet et Nadège et Malika semblent plutôt me suivre sans trop de réserves dans les idées que je leur ai suggéré en amont.
Mais le succès du projet va beaucoup dépendre des heures à venir, car si je n’arrive pas à interpeller les jeunes dans les prochaines heures, la suite risque de s’avérer laborieuse.
Est-ce que l’idée que je me suis fait sur ces élèves jusqu’à présent se rapproche de la réalité ? Comment les faire parler d’eux dans être intrusif ? Est ce que mes travaux vont trouver un écho chez eux ? Je me sens anxieux. Chaque nouvel atelier est un pari.

J’entame ma séance par la présentation de mes travaux réalisés ces dix dernières années dans le tatouage en les questionnant sur ce type de modification corporelle. La variété des angles, tant esthétiques, sociologiques, religieux ou ethnologiques me semble pertinente pour établir un premier dialogue.

Si, lorsque j’ai commencé à documenter ce domaine, le milieu bénéficiait encore d’une image très connotée et négative, d’une certaine façon il est assez plaisant de voir que la perception de cette génération est unanimement très ouverte et positive sur le sujet, en dépit de la présentation de sujets plus ou moins extrêmes.

Je m’attarde volontairement sur le portrait de Touka Voodoo, un tatoueur londonien ayant subi une transition complète en écho au portrait d’Agathe Nonmeu analysé le matin même.
Si les échanges sur le genre qu’ont eu Matilde et les élèves ce matin n’ont pas fait volé en éclats certaines idées, il est en revanche fort probable qu’ils aient planté quelques graines qui n’attendent qu’à germer.

La deuxième partie de l’après-midi est consacrée à faire parler les jeunes d’eux et de la façon dont ils se sentent perçus. J’use du prétexte du trombinoscope pour en connaître plus sur eux, leur faire prendre en main un boitier reflex et surtout pour scinder les groupes. Il est sans doute plus aisé, particulièrement à cet âge, de parler de soi en comité restreint. En parallèle je leur demande de m’écrire de façon anonyme des éléments qui les définissent et des clichés qui, selon eux, leurs sont attribués. Si beaucoup de choses restent en surface, les échanges lors de la découverte ne manquent pas de nous faire rire et de me surprendre. Les idées commencent à s’affiner d’elles-même.

Sur le groupe, j’identifie trois jeunes qui ne répondent aux sollicitations que par un humour un peu douteux, quand ce n’est pas de la pseudo-provocation doublée de pas mal de nonchalance, ce qui semble traduire au premier abord un manque d’intérêt certain. Je me dis que lors de la phase de réalisation à venir, il faudra certainement que je leur octroie des tâches et une part active qui ne nuiront pas au groupe, et en aucun cas les exclure de la réalisation.

La sonnerie sonne la fin de la journée, je suis un peu surpris de voir deux de ces jeunes rester dans les parages pendant que le groupe quitte le CDI. Ils me sollicitent et me posent un nombre conséquent de questions sur les possibilités techniques de réalisation, avec un intérêt radicalement opposé à ce qu’ils ont pu démontrer dans l’après-midi. Je suis ravi de mon erreur d’interprétation. Les enseignantes quant à elles semblent agréablement surprises que leurs élèves soient restés focalisés jusqu’à la fin de la journée. Je ne peux pas m’avancer mais je crois que ce projet se présente sous les meilleurs auspices.
À suivre…


Mardi 11 avril 2017, jour 2

Retour à Givors pour la réalisation du projet avec les jeunes du lycée Picasso. La sonnerie stridente retentit et quelques minutes plus tard j’ai pour la première fois l’ensemble des 20 élèves face à moi au sein du CDI où j’ai installé un studio photo. Malika et Nadège, les enseignantes, ont pris soin en amont de transmettre les consignes de l’atelier qui sera réalisé dans les jours à venir et de collecter les idées reçues à la moitié de la classe que je n’ai pas pu rencontrer.

Bonne nouvelle, les idées reçues répertoriées par la moitié de ce groupe collent parfaitement à celles du premier groupe rencontré deux mois plus tôt, la phase de réalisation n’en sera que plus rapide à mettre en place.

La donne est redistribuée avec ces onze élèves supplémentaires, mais je décèle rapidement des énergies motrices dans les “nouveaux”. De ces 20 élèves, quatre sous-groupes se constituent assez instinctivement et chaque groupe choisi des clichés à mettre en scène et une réponse à celui-ci par la façon dont ils se perçoivent et se projettent. Dans le cadre de la réalisation des images les élèves seront à tour de rôle photographes, modèles et techniciens pour se jouer des clichés et parler d’eux.

Quelques élèves ne semblent guère vouloir prendre un rôle quelconque dans cette phase de réalisation en le verbalisant de façon ostentatoire, je suis un peu déstabilisé par ce manque d’entrain. Tout changera certainement dès qu’ils passeront à tour de rôle devant et derrière l’objectif.

Rapides consignes techniques. Prise en main. Bingo. C’est freestyle et c’est un joyeux bordel. Un reflex et quelques flashs : les élèves saisissent rapidement le potentiel de la qualité produite avec cette configuration, et autant dire que les quelques réfractaires laissent de côté leurs réticences quand il s’agit prendre la pose ou de se glisser dans la peau d’un faiseur d’image.

Que ce soit sur cet atelier ou avec ce type de public que j’ai pu avoir par le passé, je suis toujours subjugué par la façon dont les adolescents ont infusé et complètement intégré bon nombre des codes de l’image en terme de composition, angle et même en terme d’intention.
J’ai fait mes études photo au début des années 90, et de l’étude de l’art, j’en ai mangé. Disons le franchement, cette compréhension tacite de l’image chez certains jeunes, ça pique un peu l’égo. #papyradote #laphotographiecetaitmieuxavant #salaudejeune #ashtag

Idem pour la lumière, si, au départ, je leur monte certaines configurations, quelques élèves prennent rapidement l’initiative de déplacer les lights pour tester de nouveaux rendus. Résultat de cette première journée : la quasi-totalité des idées reçues sont matérialisées sur carte mémoire, nous avons presque une demi-journée d’avance sur notre programme. Bref, les élèves ont envoyé sévèrement.


jeudi 13 avril 2017, jour 3

Dernier jour de réalisation : les jeunes vont passer par groupe pour mettre en scène la façon dont ils se voient et se projettent. Techniquement on passe à la vitesse supérieure en mettant en scène les élèves dans divers lieux du lycée : espace sportif, ateliers, couloirs, salle de répétition… Je prends la liberté de les décharger de la technique lumière dans la plupart des mises en scène pour qu’ils puissent se focaliser sur l’intention. Et bordel, je rame. Les groupes se succèdent, le rythme est soutenu l’investissement aléatoire est hautement énergivore. Si nous avons largement de quoi faire sur les images représentant les clichés, il y a manifestement une perte de régime sur les images qui parlent d’eux et de la façon dont ils se projettent. L’investissement des groupes est très disparate et ce deuxième volet est ponctué de pas mal d’improvisation.
Je vais passer ma nuit à trier et pré-éditer les 2044 images produites, la fatigue aidant je ne suis plus du tout sûr de la piste empruntée en fermant mon laptop.


vendredi 14 avril 2017, jour 4

Réveil en retard, gueule en croix. Pas le temps de revisionner ma présélection, il est temps de proposer et présenter et proposer tout ça aux élèves sous forme de diaporama.

Je cache ma fébrilité et mes incertitudes auprès des élèves, des profs et de Matilde, je ne regarde même pas les images pour observer la réaction des élèves. Il y a toujours un peu ce jeu de la poker face, spécialement quand le groupe d’élèves est au complet, mais là pas de doute, ils sont fiers de ce qu’ils ont produit.

J’épure la présélection avec Matilde et chaque élève individuellement. Non seulement peu d’images sont évincées, mais certains élèves demandent même à replacer certaines images que j’ai retiré. J’ai enfin une deuxième sélection sous les yeux, et oui, je me dis qu’ils peuvent être fiers de leur production en un temps si restreint.

Les propositions des élèves sont soumises au vote, le projet verra le jour sous le nom de “Place de Cliché”.


Mardi 23 mai 2017, jour 5 – restitution n-1

Un mois passe entre mon dernier passage et la restitution collective avec deux autres projets réalisés dans deux lycées de Givors cette même année. J’ai hâte de voir ce qui a été fait par les artistes avec les élèves.

La préparation de la restitution durant ce laps de temps court est laborieuse sur de nombreux plans, qu’ils soient budgétaires ou organisationnels et comportent, encore la veille, de nombreuses inconnues.

À peine dix minutes après mon départ, coup de fil de Matilde : la restitution au théâtre est annulée. Seuls 10 élèves sur les 60 des trois établissements seraient disponibles pour des raisons hasardeuses. C’est la douche froide. Je suis déjà en route, les tirages des jeunes dans le coffre, et j’ai tout de même envie de revoir les élèves.

Si je réagis de façon neutre au téléphone, sur la route un sentiment d’échec insidieux se fait ressentir crescendo et pas mal de remise en question subviennent. Pourquoi les élèves avec lesquels le contact me semblait pourtant établi semblent si peu concernés par le fruit de leur travail ? Est-ce que j’ai été tant à côté de la plaque entre mon ressenti et sur la réalité ?

Après six heures de route sans clim à 32 degrés et pas mal déstabilisé par ces questionnements, je retrouve Matilde et Céline à Stimultania pour discuter du projet et de collaborations futures. Malgré l’énergie débordante de la veille, là je m’entends parler et je dois donner l’impression d’exprimer l’enthousiasme d’un végétalien devant un bœuf tartare.

Comme pour un road-trip, j’ai toujours trouvé que le trajet était plus important que la destination. De même qu’à titre personnel la réalisation était plus intéressante que le résultat dans le cadre d’un atelier. Quand bien même, je me rends compte que cette restitution me tenait à cœur. Si, à ce stade, je ne sais même pas si je vais croiser les élèves demain, je me dis que je n’ai, au final, pas dû leur apporter grand chose. Bref, à cet instant, je me demande un peu ce que je fais ici.


Mercredi 24 mai 2017, jour 6 – restitution

Arrivée au Lycée avec Matilde. Elle est furieuse – à juste titre – et les retrouvailles avec les enseignantes sont tendues. Sur le chemin du CDI je croise un des élèves qui m’interpelle : “J’avais pas compris que nos images seraient exposées ! Je veux pas de ça hein !” Bonne ambiance. Je me sens à l’aise comme un pape à la gaypride.

J’étale les 14 diptyques 40×60 cm en vue de l’accrochage, dans le même temps une très grande partie des élèves débarque dans le CDI dans un joyeux brouhaha à la découverte des images. Ce même élève croisé cinq minutes plus tôt m’interpelle dans un éclat de rire “Ça tue ! Non, vas-y tu peux les montrer !”

Nous installons ensemble l’exposition : 8 grilles disposées en octogone avec les idées reçues à l’extérieur et la réponse au cliché à l’intérieur. Une colonne Morris se dresse au centre de cette arène éphémère surplombée d’une plaque de rue “Place de Cliché” où les élèves collent une soixantaine d’images sorties de la sélection finale.

Parallèlement, les images prennent vie sur les écrans du lycée. Certains élèves vont spontanément chercher leurs camarades pour leur montrer leurs images et de nombreux enseignants viennent à notre rencontre pour nous féliciter du travail accompli. L’installation faite, je déjeune avec les enseignantes et quitte le lycée. Cette journée a été un rollercoaster émotionnel.


Épilogue

Si je reste passablement frustré de l’annulation de la restitution commune aux trois établissements, moment privilégié d’échanges et de valorisation du travail des élèves, peu de doutes subsistent sur le fait que les élèves se sont sentis valorisés sur ce projet et se sont appropriés au-delà de mes espérances les outils photographiques pour parler d’eux.

J’ai pris beaucoup de plaisir à la réalisation de ce projet, et surtout les élèves l’ont porté et même défendu jusqu’à son terme, ce qui me semble le plus appréciable. J’en retiens aussi que le cliché, sans forcément y porter un regard péjoratif, n’est pas forcément véhiculé là où on l’attend.