La nuit, les aubes, les cartons

Stéphane Billot et 122 élèves du CP au CM2

  • CRÉATION ARTISTES / PUBLICS

05/10 - 16/10/2020

BRÉZINS

© Stéphane Billot et les élèves de l'école de Brézins

Installations et photographies réalisées par 122 élèves de cinq classes du CP au CM2.

Intention artistique pensée et menée par Stéphane Billot, photographe.

Temps de création mené sur deux semaines en octobre 2020.

Avec Christophe Vignon, Sarah Roux-Farnoux, Valérie Sertorio, Emile Leclerc et Jean-Luc Simorre, professeurs des écoles.

À l'école de Brézins (38).

Intervention portée par Stimultania Pôle de photographie en partenariat avec la DSDEN Isère.

Soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la Mairie et l'école de Brézins.

Initialement prévue en avril 2020, l’intervention de Stéphane Billot à l’école primaire de Brézins est reportée en raison du premier confinement lié à la Covid-19. Elle se déroule finalement au mois d’octobre, à la veille du reconfinement. La pandémie et l’expérience inédite que nous venons de traverser sont dans tous les esprits. L’occasion d’explorer le vécu et les sentiments des enfants, mais aussi de transformer le réel et d’évoquer des possibles.

Pour se faire, le photographe propose un outil simple : des cartons. Beaucoup de cartons, d’aspect neutre et de format standard. Des cartons comme autant d’unités de construction. Des cartons pour créer des situations et jouer avec les lieux. Des cartons aussi pour faire écho aux flux de marchandises et questionner avec ironie un modèle économique qui vient de révéler ses limites.

Au fil des images – vides de toute présence humaine – s’installe alors une narration où se côtoient des bâtiments murés, un salon duquel on ne peut plus s’extraire, un hôpital entre forteresse et fracas, le deuil, et puis aussi des évasions, des grilles franchies, des routes rendues aux piétons, une ligne de train relancée, la nature retrouvée.


Stéphane Billot vit et travaille à Grenoble. Sa pratique artistique, où la performance et l’installation jouent un grand rôle, naît d’une observation fine et critique de la vie quotidienne qu’il détourne et questionne avec ironie et poésie. Stéphane Billot développe un imaginaire autour de « l’invu », un terme qu’il utilise pour qualifier « non pas ce qui est invisible mais ce qui est occulté, mis en marge, pas pris en considération ». Ainsi, il s’attache notamment à explorer les zones géographiques périphériques ou délaissées, les à-côtés. Ses interventions sont souvent discrètes autant que radicales, décalées autant qu’engagées.