EXPOSITION SURVIVRE, LE MÉTIER D’ARTISTE

  • Ateliers de pratique dans l'exposition

© Stimultania

Survivre. est une exposition construite sur une structure narrative, dans laquelle l’artiste apparaît tour à tour prestidigitateur, provocateur, frondeur, profondément empathique, narcissique et vulnérable. Ce portrait aux mille facettes permet d’aborder une question impérieuse : que va devenir l’artiste, fragilisé par l’incertitude de sa condition ? Que va devenir l’artiste sans papier, « Spécialiste de la mistoufle / Emigrant qui pisse aux visas / Aventurier de la pantoufle / Sous la table du Nirvana / Meurt-de-faim qui plane à la Une » ? *

Survivre. raconte l’artiste insensé qui se consacre à des activités déficitaires : il ne parle pas « pouvoir d’achat », son profit provient principalement de la jouissance procurée par l’impression d’accéder à la vérité ou à la beauté.

Survivre. raconte l’artiste avant-gardiste qui rencontre moins de succès numérique que l’arrière-garde car ses œuvres complexes et exigeantes sont appréciées par un public trop restreint. (Il peut, néanmoins, décider d’abandonner la recherche pour des œuvres plus simples et moins originales.)

Survivre. raconte l’artiste hyperflexible qui enchaîne les petits boulots : il a un sentiment d’intime urgence qui l’amène à tout abandonner (logement, héritage, protection sociale…) pour poursuivre son sujet et produire une œuvre exposée.

Survivre. questionne l’incertitude du succès et l’éloge – des pairs ou du marché – des personnes déjà renommées.

Survivre. questionne le métier d’artiste.

* « Poète… vos papiers ! » de Léo Ferré, 1956
Céline Duval


ATELIER “UN VISAGE, MILLE FACETTES”

Dans les œuvres de l’exposition Survivre., les artistes utilisent à plusieurs reprises la pratique de l’autoportrait pour questionner leur condition, ce qui les entoure, ainsi que la vie de leurs contemporains. Ils se représentent parfois en pleine introspection, ou au contraire au grand jour, au cœur d’une ville, au milieu des passants.

Au cours de l’atelier photo, les participants proposaient leur propre interprétation de l’autoportrait, en s’inspirant des différentes productions rencontrées dans l’exposition. Les créations pouvaient se concentrer sur le travail d’un artiste en particulier.


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